J’erre dans les champs du masculin,
J’erre dans les champs du masculin,
Dans les quatre directions, je me dirige,
Rien d’autre que des austères pins
Et de la terre pâle qui dans la peur me fige.
Vais-je enfin l’ouvrir cette boîte à hommes ?
La clé est bien dissimulée
Et le cadenas est de mauvais présage.
Corps et cœur de femme
J’essaye tous les messages :
Sésame ouvre-toi
N’a pas d’effet ici-bas
Et ne fonctionne que pour Ali Baba !
Et la trappe secrète ?
Alors mes chers mages,
Racontez-moi ce que la nuit des temps
Sur des milliers de pages
A écrit de vérité sur l’Homme
Et son authenticité.
C’est celui qui fait la guerre ?
Oui il y en a des milliers
Dont les effluves des mères
Ont été souillés et mortifiés
Par des crimes forcés.
Dans leur cœur chantaient les primevères
Leurs rêves de romances
Résonnent avec les bombes
Et leur réalité ils ne l’auraient jamais imaginé
A fait pousser la peur
Et s’ancrer l’horreur
Dans le grand sillon
Du temps, perdues les illusions
Tant pis jeunes générations !
Les ondes dévastatrices
De la grande impératrice
Dure et sanguinaire
Que l’on appelle banalement la Guerre
A vacciné contre la Paix et L’Amour
Les descendants impuissants
De ces sombres vétérans.
Comment extirper la peur
Des entrailles du malheur ?
Comment brûler ces mémoires
Dissimulées dans ces vielles armoires ?
J’entends ces mots du fond de mon cœur
Vois l’Homme dans l’homme bafoué !
Ecoute ses paroles de vérité
Que sa bouche n’a pas prononcé
Capte le souffle de son âme
Qui erre dans ton essence de femme.
Descend en profondeur
A la Source innocente
Masculine et Divine
Imprègne-toi de ce parfum
Qui te libère enfin !
Poème extrait du recueil « Solitudes » – Editions du Net